
Références
- Titre : « L’école Katori shinto : une école martiale globale – Otake Risuke »
- Titre original : « Koryū sōgō bujutsu no Katori shintō-ryū – Ōtake Risuke / 古流総合武術の香取神道流・大竹利典 »
- Revue : Kaiden Nihon Kobudō (皆伝 日本古武道), éditions Fukushōdō, 1998, p.59-63
- Traduction : Katori-ressources
Catégorie : Récit de rencontre avec Otake Risuke
Notes : l’édition originale de cet article date de 1984.
L’école Katori shinto : une école martiale globale – Otake Risuke
Sommaire
Introduction
Plus un art martial est ancien, plus il présente un système de combat global. C’est normal, pour les arts martiaux qui ont été créés pour la vraie guerre le fait de tuer et le fait de ne pas être tué sont les prémices à partir desquels le système de techniques a été établi. Si on était attaqué dans la nuit, on combattait avec le iaijutsu et si les assaillants sortaient leurs sabres, on utilisait le kenjutsu. Il y a aussi des techniques de bâton, de lance, de sabre court, de naginata, de deux sabres, etc. Si on ne maîtrisait pas toutes ces techniques, on ne pouvait pas survivre sur le champ de bataille. Parmi ces techniques armées, il y avait aussi le jujustu qui s’appelait yawara.
Le patrimoine hérité
Décontracté, les épaules basses, son expression faciale est celle d’un gentil monsieur. Cependant, sur tout son corps – mesurant 1 m 63 et pesant 63 kg – sont gravées les rides héritées d’une école martiale traditionnelle du Japon. Otake sensei est né dans la ville de Taiei (大栄町), dans le district de Katori, préfecture de Chiba. Sa famille s’occupait des pâturages pour des chevaux pur sang. Il a grandi avec les chevaux. À l’âge de 5 ans, il montait les chevaux sans selle comme un soldat cosaque. Il faisait des acrobaties : il pouvait les monter debout ou à se tenir allongé. Adolescent, Otake a grandi lors de l’époque Shōwa au moment où montaient les nuages de la guerre. À partir de 1931 (Shōwa 6) et la guerre contre la Mandchourie, le Japon s’engageait pour 15 ans de conflits armés. Quand il eut 16 ans, Otake est entré dans l’école de Katori shinto en prenant le keppan. L’éducation de l’époque enseignait qu’il était normal de mourir sur le champ de bataille. Otake a réfléchi à cela et s’est demandé comment un être humain pouvait mourir ainsi avec le sourire. « J’ai alors pensé que sans un entraînement intensif (shugyō /修行) on ne pouvait pas acquérir cet état d’esprit. Dans la région de Katori, je savais qu’il y avait une école d’art martial ancienne. Je rejoignais à pied la maison du maître qui était éloignée de 4 km. Mes parents m’ont encouragé à aller à l’entraînement : on terminait le travail de pâturage en avance et je prenais le bain en premier. Maintenant, j’enseigne moi-même aux enfants, mais sans la collaboration de la famille, ils ne peuvent pas apprendre. L’entraînement continuait chaque soir depuis le jour d’Ebisko (恵比寿講 / えびす講), le 20 octobre de l’ancien calendrier (novembre dans le nouveau), jusqu’au jour d’Higan (彼岸) du mois de mars ». En dehors de cette période, il répétait son entraînement seul. Le maître Hayashi Yazaemon faisait partie d’une famille d’agriculteurs qui se consacrait aux travaux des champs d’avril à novembre. L’entraînement de l’époque se déroulait ainsi : le iaijutsu était pratiqué dans le salon de la maison du maître et le kenjutsu était pratiqué sous la lumière de la bougie en plein air. « En hivers, je marchais sur la terre couverte de givre, mon corps se réchauffait, car en rentrant à la maison, je marchais en coupant des bambous des deux côtés du chemin. À cause de cela, il n’y avait plus de bambous le long du chemin ». Au mois de juin 1945 (Shōwa 20), il a été appelé sous les drapeaux, il est entré dans l’armée. Le 15 août, le Japon avait perdu la guerre et il a pu rentrer chez lui.
Au fur et à mesure qu’il s’entraînait, on lui donnait plus de responsabilités. À 29 ans, on lui a confié l’éducation des élèves à la place du maître. En 1959, il a fait la demande de « bien culturel immatériel » (Mukai bunkazai / 無形文化財). À l’époque, on a découvert qu’un maître de sabre de la préfecture de Kanagawa se faisait appeler « sōke de l’école Katori shinto ». Maître Otake a demandé la permission à son maître d’aller le combattre avec un sabre en bois. Mais le maître lui a dit de ne pas faire ce genre de chose et d’abandonner cette idée. Avec cette histoire, on a précisé que le titre de « bien culturel immatériel » devait désigner uniquement l’école Katori shinto qui est transmise dans la région de Katori de la préfecture de Chiba. En avril 1960 (Shōwa 35), pour la première fois, une école traditionnelle d’art martial a été officiellement désignée en tant que « bien culturel immatériel » de la préfecture de Chiba. À l’époque, seules trois personnes étaient dépositaires du titre : le Sōke, Hayashi Yazaemon sensei et Otake Risuke. « Quand nous avons fait la demande de « bien culturel immatériel », une personne qui était 5e dan de Kendo et qui était en charge du bureau de la sous-préfecture a dit « Qu’est-ce que c’est l’école Katori shinto ? Si c’est une école d’art martial, organisez-moi un duel pour que je voie si elle est forte ou faible ». Il nous était interdit de faire des duels, car même si on utilise un sabre en bois et que l’on touche un point vital, la personne peut mourir. Devant cette éventualité, on a même parlé d’annuler notre demande. Le maître a dit que si on devait faire ce combat, c’était à moi de le faire. Alors, j’ai fabriqué un sabre en bois si léger que de la fumée de tabac aurait pu le traverser. J’ai répété tous les soirs pendant deux mois les techniques de « ikki-uchi », vaincre son adversaire avec un seul coup. Je faisais cet entraînement en secret quand tout d’un coup le duel a été annulé parce que l’autre personne avait abandonné. Notre école pouvait alors recevoir le titre de « bien culturel immatériel ». Le maître était très content et disait que c’était l’un des plus hauts principes (gokui /極意) de l’école Katori shinto ». Que le combat soit gagné ou perdu, après le combat, il y a toujours des ressentiments (urami /怨み). Ainsi, c’est meilleur de gagner sans combattre. « À 35 ans, le maître a dit ‘je t’enseigne le gokui’. Cependant, dans l’école Katori shinto, on ne peut pas transmettre le gokui-kaiden (極意皆伝) avant 42 ans. J’ai reçu l’enseignement du gokui en tant que transmission globale de gokui (gokui-sōden / 極意総伝). Cependant sur le rouleau de parchemin, c’était marqué gokui kaiden ». En 1964, le maître Hayashi Yazaemon est décédé à l’âge de 82 ans. C’est Otake sensei qui a hérité de son poste. Il a pris le keppan et a commencé à avoir des élèves.
À cette époque, Donn Draeger, connu en tant que chercheur en arts martiaux traditionnels (bujutsu) et modernes (budo) est entré dans l’école. Il était un officier américain en poste en Extrême-Orient, mais par son caractère, il était réputé comme étant plus proche du Japon traditionnel que les Japonais eux-mêmes. Par exemple, dans le dōjō, un jeune élève a enjambé un sabre en bois. Draeger – qui a vu ça – a dit à un disciple japonais plus âgé que lui : « Comme je suis étranger, j’ai peur de le vexer, pourriez-vous l’avertir à ce sujet ». Il faut savoir que pour un pratiquant un tel acte – lancer un sabre en bois ou de l’enjamber – est interdit. Un autre exemple, en 1974, les pâtures de maître Otake ont dû être transférées à cause de la construction de l’aéroport de Narita, Draeger a alors dit au maître de ne pas s’inquiéter et de se concentrer uniquement sur la direction de l’école Katori shinto. Puis pendant trois ans, Drager a étudié la relation entre le Shingon Mikkyo et les arts martiaux anciens. En 1982, au mois de mai, il est rentré à Hawaï pour se faire soigner ; après cinq mois, il est mort d’un cancer. Deux heures après, Maître Otake a appris cette nouvelle. À cette triste nouvelle, il ne sentait rien ; cependant, quand il est entré dans sa chambre, tout seul, beaucoup de larmes sont montées et il ne pouvait s’arrêtait de pleurer. Cette école est connue en Europe et aux États-Unis, c’est grâce à l’influence de son œuvre concernant les bujutsu et les budo. Même aujourd’hui, la plaque de son nom est restée comme à l’époque.
Les techniques de sabre
« Le caractère du sabre japonais se laisse entrevoir à travers les techniques que les sabreurs peuvent utiliser. Le sabre chinois, plus épais et possédant un seul tranchant courbé, est utilisé pour effectuer des coupes en dessinant des cercles et pour couper en se servant de son poids. En ce qui concerne l’épée droite flanquée de lames des deux côtés, sa forme est adaptée à porter des coups d’estoc (tsuku /突く) ou à trancher (sogu /そぐ). Le shinai utilisé dans le Kendo est une adaptation du sabre japonais, mais il n’a ni courbure (sori / 反リ), ni shinogi (鎬) et ni mune (棟). Ainsi, le sabre en bois constitue la seule alternative acceptable. En ce qui concerne le sabre japonais, les techniques où l’on coupe en tirant le sabre vers l’arrière sont très développées. Ces dernières sont en relation avec l’utilisation des muscles japonais habitués aux travaux agricoles. Comme on utilise la houe (kuwa) et la charrue (suki), on tire le sabre vers soi de la même manière.
![]() | 刃 (ha) = tranchant de la lame鎬 (shinogi) = arête sur les plats de la lame棟 (mune) = dos non tranchant d’une lame反リ (sori) = courbure du sabre |
Dans les arts martiaux japonais, le sabre occupe une place primordiale. Il faut considérer l’arme comme la prolongation de la main. Dans l’art du sabre, la base est de connaître la nature de l’arme. Quand on s’entraîne intensivement, le déplacement des pieds s’équilibre tout seul. Par exemple, on se demande comment faire quand on va vite, mais après beaucoup d’entraînements, on acquiert toutes ces réponses. Outre les techniques, il est important de connaître la nature du sabre. Ainsi, quand on observe une multitude de sabres, on constate qu’il n’y a aucun dégât sur le shinogi (鎬), car ça casse facilement. Au contraire, j’ai vu beaucoup de sabres qui ont des dégâts sur le mune (棟). À la différence du tranchant (ha / 刃) qui est cuit, le mune (棟) est trop fragile quand on frappe (tataku / 叩く) avec . Mais si on utilise cette partie seulement pour repousser (hajiku / はじく) en laissant partir l’énergie vers le haut ça ne casse pas.
La caractéristique des techniques de sabre japonais, c’est que l’on optimise au maximum la forme de la lame :
(1) L’épée fine chinoise avec une lame d’un seul côté offre deux fonctions : couper et porter un coup d’estoc.
(2) En élaborant une courbe sur la lame fine, ils ont fusionné le tranchant (ha / 刃) dur et cuit qui est adapté à couper et le mune (棟) doux et élastique qui absorbe les chocs. Grâce à cela, le sabre peut supporter la force que l’on met quand on coupe en tirant vers soi. Dans le cas de l’épée chinoise qui est droite et qui a des lames des deux côtés, il me semble que l’on a gardé la qualité de ne pas casser facilement en cuisant toutes les parties de l’arme et en endurcissant le corps entier de la lame.
(3) Comme on a ajouté la courbure sur le sabre fin, on peut optimiser la courbe du mune (棟) et la courbe du shinogi (鎬) pour inventer de nouvelles techniques où l’on peut couper ou porter un coup d’estoc. Cette courbure montre sa puissance quand on croise avec le sabre adverse.
Dans la partie omote-waza (表技) du kenjutsu, on croise le fer puis on effectue les techniques de coupe en gardant une distance éloignée en poussant des kiai « ei, ya ». Cela peut ressembler au monde de l’action tel qu’on le voie dans les scènes de combat au cinéma ou à la télévision. Cependant, les techniques ura-waza (裏技 ) se font au moment où l’on croise le sabre de l’adversaire. Par exemple, lorsque l’on croise la lame, on fait glisser le point de contact de la force sur le sabre adverse en utilisant le tranchant (ha / 刃), le shinogi (鎬) et le mune (棟) et au moment où l’on dévie sa force, on peut couper la gorge. Cette utilisation correspond aux techniques de glissement et de croisement du kempō chinois. À part cela, on peut utiliser le point de contact du croisement des sabres en se servant de la tsukagashira comme levier pour donner un coup (atemi /当身). Il existe aussi des techniques d’enrouler (maki-waza /巻き技) et de laisser couler (nagashi-waza /流し技).

En utilisant le sabre japonais, les techniques de croisement apparaissent dans une forme plus pure. En particulier, la technique de « hashi kakaru » (はしかかる), soit « traverser le pont », est merveilleuse. C’est l’une des techniques les plus avancées à utiliser lorsque l’on croise les sabres. On utilise le point de croisement, on fait une vrille en utilisant le tranchant (ha / 刃), le shinogi (鎬) et le mune (棟). Avec cette technique, le sabre adverse est dévié (hazusu /外す) délicatement et perd l’équilibre de la direction de la force et l’on peut couper l’adversaire avec facilité. Cette technique peut s’appliquer quand on a été attrapé au poignet ou en tant que technique de croisement de poing ».
« Les katas de l’école Katori shinto sont composés de techniques destinées à tuer plusieurs adversaires les uns à la suite des autres. Les katas présentés publiquement sont réalisés de sorte que l’on ne puisse pas réellement comprendre ce qui se passe, même si l’on regarde par le trou de la serrure. Si on fait les katas avec les applications réelles au combat (kuzushi), alors cela suppose de tuer l’adversaire en coupant les veines ou par un coup au front. Dans les écoles anciennes de sabre, on a tendance à donner l’illusion que la perfection des katas est l’aboutissement du bujutsu. Si l’on voit les katas de l’extérieur, on a tendance à les considérer comme un simple jeu de sabre. Cependant, dans les écoles, les techniques de vrai sabre (shin-ken) sont adroitement cachées en tant que vrais combats anciens. À mes propres yeux, c’est l’idéal de le découvrir ».
« Sans faux semblants guerriers » (bubaranai武張らない)
« L’art du combat (heiho) est l’art de la paix », c’est la pensée principale de cette école. L’art du combat a été formé en considérant le mouvement du ciel, de la terre et de la nature qui était la science naturelle de l’époque. Cette idée, on ne l’utilise pas en tant qu’outils de combat et on passe la vie en paix en tant qu’être humain. C’est peut-être pour ça que dans ce dōjō, je ne vois pas les élèves surjouer les guerriers. Ils évitent d’avoir une personne excentrique qui laisserait tomber leurs cheveux jusqu’au cou ou qui porterait des habits de peau de cerf. Peut-être à cause de la mission de conservation et de transmission, cet art martial traditionnel n’est pas objet de folklore, l’atmosphère est très agréable.
« Si je me présente en tant que Sōke sans rien demander à personne ou bien si je change les katas à ma façon, ça finit par devenir l’école Otake. Au contraire, je conserve fidèlement les katas selon le parchemin (伝書/ densho) même maintenant. Si je me nomme l’école Otake alors mes disciples commenceront à nommer leur propre école. Je crains le plus que l’école se décompose de cette manière. Quand les élèves entrent dans l’école – même les femmes – on prend le keppan et on garde les principes de l’enseignement avec un petit groupe d’élèves bien choisis. Si on prend de l’argent, alors c’est facile de devenir corrompu, donc je ne prends pas d’argent ».
Maître Otake est considéré comme la personne qui a perfectionné le système des techniques hérité actuellement et il fait très attention de les conserver et de les transmettre correctement. Ce n’est pas simplement la conservation d’un bien culturel régional, il enseigne les arts martiaux pour leur aspect pratique. À ce propos, quels sentiments ont les élèves qui étudient l’école Katori shinto ?
« Avant, je pratiquais le judo et le jujutsu. Ma région natale est Kashima, mais, actuellement, les techniques ne sont pas conservées de manière parfaite, alors j’ai étudié l’école Katori shinto. En Chine, les divers arts martiaux sont nés et ont disparu. L’école chez nous continue depuis environ 600 ans. J’aimerai conservé avec soin cet héritage culturel qui s’est développé sur la terre de Katori » (Kashiwagi Sōdō, 45 ans, fonctionnaire, pratiquant depuis 10 ans).
« Comme je suis dans l’informatique des fois on me réveille au milieu de la nuit et je n’avais pas l’occasion d’apprendre. Dans cette époque, on s’éloigne des êtres humains, j’ai alors pensé faire quelque chose de très humain et de vrai. Alors j’ai regardé plusieurs écoles et j’ai choisi cette école » (Nakamura Atzushi, 44 ans, ingénieur informaticien, 4 ans de pratique).
« Depuis mon enfance, j’ai vu mon père Otake diriger l’entraînement. Je suis un petit enfant de devant la porte. Je connaissais vaguement les katas et les techniques. Malgré ses 600 ans d’ancienneté, l’école de Katori shinto possède un système global inimaginable et il y a beaucoup de choses utiles même dans la société moderne. Le système de techniques est facile pour le débutant, mais au fur et à mesure de l’entraînement, ça devient plus complexe. Plus je m’entraîne et plus j’ai le sentiment que cet art martial est très perfectionné » (Kyoso Shigetoshi, 29 ans, salarié, 17 ans de pratique).
Nous vivons en dessous de l’épée, des missiles nucléaires ont la puissance d’exterminer plusieurs fois les êtres humains, quel sens possède cette méthode corporelle asiatique nommée bujutsu dans la vie en société aujourd’hui ? Dans le tourbillon de l’histoire contemporaine où l’on rencontre aussi bien des personnes affamées, des personnes qui ont trop à manger et des personnes qui font des régimes toutes faisant partie du mandala, les arts martiaux possèdent un éclat de lumière de vie qui est difficile à ignorer.
Curriculum de la Katori shinto ryu (香取神道流)
Formellement, cette école se nomme Tenshin shoden Katori shinto ryu. On dit que le fondateur est Iizasa Chōisai Ienao. Les villages de Katori et de Kashima étaient des liens anciens pour la pratique des bujutsu. Jusqu’à ce que les techniques soient codifiées, on les appelait selon leur origine géographique telle que « l’épée de Katori » (Katori-no-ken) ou l’épée de Kashima (Kashima-no-ken). La famille d’Iizasa continue de transmettre cette tradition. Actuellement l’école de Katori shinto est dirigée par Izasa Shūri-no-suke Yasusada qui est le 20e Sōke de cette famille. Cette école est une école globale qui comprend les disciplines suivantes :
(1) Iaijutsu (omote-iai, 6 kajō ; tachi-iai-battojutsu, 6 kajō) ;
(2) Bōjutsu (omote, 6 kajō) ; (3) Tachi-jutsu (« kenjutsu ») : (A) Omote-no-tachi (4 kajō) ; (B) Omote-no-tachi kuzushi ; (C) Gogyo-no-tachi (5 kajō) ; (D) Gogyo-no-tachi kuzushi ; (E) Ryōtō (4 kajō) ; (F) Gokui-kodachi (3 kajō) ;
(4) Naginatajutsu (4 kajō) ;
(5) Sōjutsu (6 kajō).
En plus de cela : jūjutsu, ninjutsu, gunbaihō (stratégie militaire), chikujōhō (art des fortifications), hōjutsu (art divinatoire), Inyō-kigaku (pratiques ésotériques), etc. En ce qui concerne le ninjutsu, il ne s’agit pas d’un entraînement, mais de ce qu’il faut savoir pour contrer les techniques d’infiltration.
Ōtake Risuke Minamoto no Takeyuki shihan connaît bien la relation entre le bujutsu et le Shingon Mikkyo : « On dit souvent que le ken et le zen sont la même chose, mais les anciens soldats croyaient plus au Mikkyo qu’au zen. Par exemple, 95% des sabres qui ont un motif – qu’ils soient des « biens nationaux importants » ou des sabres populaires – font référence au Mikkyo. Ce n’est pas une décoration cela provient des croyances ».
Parmi les techniques de cette école demeurent des choses rares. Par exemple, en ce qui concerne le naginatajutsu, il y a des techniques de manipulation pour les hommes et pas seulement pour les femmes.
Ouvrages consultés :
« Katori shinto ryu » (Otake Risuke, 3 vol.)
« Bugei Ryuha Daijiten »
Illustrations techniques : Sōjutsu (l’art de la lance)
