Références

  • Titre : « L’enseignement des feuilles de bambou »
  • Titre original : « Kumazasa no oshie / 熊笹の教え »
  • Revue : Kendō Nihon (剣道日本) n°350 (04/2005)
  • Traduction : Katori-ressources

Catégorie : Récit de rencontre avec Otake Risuke

Notes : La revue Kendō Nihon d’avril 2005 (n°350) propose trois courts articles qui s’appuient sur des propos d’Otake Risuke. Nous proposons ici la traduction de l’article intitulé “L’enseignement des feuilles de bambou” (Kumazasa no oshie / 熊笹の教え)”. Nous avons ajouté des titres aux différents paragraphes, des liens vers des articles wikipédia et des illustrations pour rendre l’article plus intelligible. Les autres articles sont : « Le dieu du sabre est un dieu de la guerre » et « L’enseignement des feuilles de bambou ».

L’enseignement des feuilles de bambou

1. L’enseignement de maître Ienao

Le maître Ienao a interdit le duel à travers cette idée : “la règle de combat est la règle de paix”. Face aux demandes de duel des autres experts en arts martiaux, il a répondu par un secret profond nommé “l’enseignement des feuilles de bambou” (Kumazasa no oshie). Quand le prétendant arrivait, le maître l’accueillait calmement, comme sur le portrait, assis sur une touffe de feuilles de bambou :

C’est une manière de s’asseoir particulière sans écraser les feuilles, comme s’il flottait. Si l’on observe la posture de son corps et la manière de tenir l’éventail, il n’y a aucune faille. En le voyant ainsi, l’adversaire abandonnait de lui-même l’idée de combattre. Dans l’opinion publique d’aujourd’hui, on ne peut pas considérer que le fondateur était capable de faire cela. Cependant dans l’enseignement du Mikkyō il existait des techniques de lévitation” (Paroles d’Otake Risuke).

Lors de la période Muromachi, l’un des gouverneurs, Hosokawa Masamoto, avait été initié aux techniques d’Izuna (飯綱) et d’Atago (愛宕). On dit qu’il était capable de se dresser dans les airs. Un romancier de l’ère Meiji, Kōda Rohan a écrit une biographie de Hosokawa Masamoto intitulée “Le fervent de la magie” (Mahō shugyōja 魔法修行者). Ainsi, il existait une autre personne à la même époque qu’Ienao qui pouvait léviter.

Portrait de maître Iizasa Chōisai Ienao.
Portrait de maître Iizasa Chōisai Ienao.

2. Les techniques liées à la croyance en Marishiten

Il existe une méthode secrète de guerre liée à Marishiten : les Neuf signes magiques (kuji). Les anciens soldats effectuaient ces neuf signes en murmurant les vrais mots de Marishiten. Pa exemple : “on marishiyei sowaka”. Toutes ces méthodes d’exercices étaient réalisées pour être intelligent, être heureux, pour chasser les mauvais esprits, pour convaincre lors de débats, etc. Dans l’école Shintō en réalisant les Neuf signes rapidement on concentre notre esprit et l’on entre dans l’état de muga (“non-moi”) et l’on pouvait alors avancer dans la montagne et dans la plaine en pleine nuit sans se perdre. On pouvait également utiliser la méthode des Dix signes (juji) pour confronter les malfaiteurs et les ennemis, pour prévenir les maladies et les accidents, pour gagner les combats, etc.

Aujourd’hui, l’école Shintō a hérité des croyances du fondateur concernant Marishiten. Chaque année tous les élèves se rendent dans le temple de Marishiten qui se situe sur les terres du fondateur lors du premier entraînement de l’année et à minuit on commence par réciter les vraies paroles de Marishiten. Dans le dōjō aussi on célèbre le portrait de Marishiten.

Pendant la guerre, les soldats se purifiaient le corps et l’esprit et beaucoup portaient des talismans (omamori) de Marishiten qui étaient fabriqués. Moi aussi, j’ai cousu ce talisman et celui du temple de Katori à ma ceinture porte bonheur (senninbari) puis j’ai répondu à ma convocation” (Paroles d’Otake Risuke).

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